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Bien frappé et sucré !

A 9 h, surprise, nous rencontrons Bernard, Yves et Lionel, du cyclo club de Croissy, qui font un périple à vélo !
- Y'a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, dit Bernard.
Nous savions qu'il faisait du vélo par ici mais nous étions loin de soupçonner de le rencontrer vraiment ! Ils sont là pour un mois. Nous visitons ensemble la Maison de la monnaie (Casa de la moneda), où étaient fabriquées les premières monnaies du continent américain. C'est un musée depuis 1930 sur 7 500 m2, certainement l'un des plus beaux que nous avons visité. Les pièces de monnaies étaient faites ici jusqu'en 1951, maintenant elles sont faites au Chili (pièces) et en Europe (billets). Nous trouvons d'abord une collection de tableaux récupérés des églises et de particuliers le plus souvent anonymes car les espagnols interdisaient aux indiens de signer leurs tableaux, par exemple, la Vierge de la montagne, mélange d'art chrétien et païen. Dans une salle aux charpente et plancher en cèdre et noyer apportés au XVIIIe siècle de la région de Sucre, on peut admirer une expo numismatique. Les premières pièces d'argent irrégulières, les Macuquinas (frappées en quechua) sont frappées manuellement au marteau et divisées en reales (système de numération octal), production : 6 000 pièces par jour. Vers 1770, les deuxièmes pièces sont les Columnarias faites aux laminoirs. Elle devient la monnaie du continent américain, seule le sigle de la région les distinguent. Par exemple, le sigle de Potosi était PTSI superposés, les US ne gardèrent que SI (essayez pour voir !). La monnaie US s'appelait Spanish Thaler, ville de Bavière qui fabriquait aussi des monnaies. et ainsi thaler devint dollars. La visite continue avec 11 fonderies alimentées en bois de l'Altiplano et excréments de lama (960°) ; 3 laminoirs actionnés par des chevaux et des esclaves noirs à l'étage du dessous ; une machinerie à vapeur avec une chaudière à bois (1869) ; une machinerie électrique (1909), production : 250 pièces par minute. Nous poursuivons par une collection de pierres trouvées dans la région, par exemple, l'amétrine ou bolivianita, moitié citrine moitié améthyste. Puis une collection d'argenterie auréolée d'une machine linotype (Intertype press). Depuis 1856, un masque à moitié grimaçant à moitié souriant - fait par un Français - surveille la maison, on ne sait pas trop sa signification.

De retour à l'hôtel, nous attendons de nouveau une heure notre véhicule piloté par Vicente Loeb. Le paysage change, on redécouvre une végétation tropicale ! A 15 h, nous atteignons Sucre, ville blanche, 350 000 habitants, à 2 770 m d'altitude (on respire, surtout Bernard !). Il fait beau et chaud... Maira nous attend pour une visite de la ville à l'hôtel Colonial. C'est une ville universitaire, à l'origine ville de la noblesse espagnole de Potosi qui y construisait ses résidences secondaires. Depuis 1900, c'est la capitale constitutionnelle. Un premier arrêt au belvédère sur la colline de l'amour, emplacement original de Sucre. Un magnifique jacaranda aux fleurs violettes ombrage la place. Puis un deuxième arrêt au cimetière du père Lachaise bolivien. Les gamins louent leur échelle pour monter dans les tombeaux. Insolite ! A l'entrée, de très grands tombeaux de familles riches. Le parc Bolívar et ses arbres centenaires et sa tour Eiffel. En face la Cour suprême de justice à la façade néo classique avec des détails de l'architecture française (arc et obélisque). Sur la place principale, la Maison de la liberté construite par les jésuites où fut signé le 6 août 1825 l'acte de l'indépendance et la statue du général Sucre. Le 25 mai 1809, commence la révolution pour l'indépendance menée par les métis et les locaux sous impulsion des créoles pour toute l'Amérique du Sud.

Nous dînons sur la place aux premières loges, dîner de gala à Los balcones... À demain.

Bien frappé et sucré !
Bien frappé et sucré !
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Bien frappé et sucré !
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C
Je constate qu'il y a toujours de superbes photos et paysages. Quelle aventure ! Super on continue à vous suivre. Christelle
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J
Quelle aventure ! La famille Mans vous a bien gâtés avec tous ces paysages, ces visites. Bravo à eux. Nous rentrons de Pornichet où nous avions une fête de famille (il va falloir faire un peu de vélo pour éliminer, waouh !) Hier nous mangions dans un resto sur la plage devant une mer démontée et les kite-surfeurs qui s'en donnaient à coeur joie.
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E
Merci pour la visite de la Casa de la moneda...très instructive....et les non moins beaux points de vue de l'altiplano bolivien.
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